A propos

Bonjour à toutes et à tous,

J’ai derrière moi une longue carrière dans l’informatique, et toujours cette passion de transmettre, d’accompagner, d’aider. J’ai passé des années à partager un bureau avec des collègues, j’en ai vu des vertes et des pas mûres, comme on dit. Mais jamais je n’aurais imaginé, à l’aube de ce qu’on appelle « la retraite », découvrir à quel point l’être humain peut être fourbe, sournois, perfide… simplement pour le plaisir de vous voir vous écrouler, et mieux pouvoir dire ensuite : « Ce n’est pas moi, c’est elle. »

Je ne connaissais pas vraiment le harcèlement moral. Je l’ai découvert de très près. Trop près.
J’ai cherché de l’aide partout.
Mes collègues ? J’ai longtemps pris leur défense… mais quand j’ai eu besoin d’eux, ils ont détourné le regard. Ils savaient. Ils avaient vu. Mais ils se sont tus.
Les administrations ? Dès que le mot « harcèlement » est prononcé, on vous répond :
« Vous n’avez aucune chance. »
« Ne parlez pas de harcèlement moral, c’est très difficile à prouver. »
« Il faut être prudent avec ces mots. »

Mais quoi ?
Deux ans et demi à subir ce traitement de la part de mes supérieurs.
Deux ans et demi à lire, à regarder des vidéos d’experts.
Et pourtant, ce que je vis colle parfaitement à la définition du harcèlement moral.
Mais dès que j’essaie d’en parler — en Suisse — c’est :
CHuuuuuut.
C’est tabou.
Il faut faire attention.

Alors j’ai continué à chercher.
Mais ici, en Suisse, rien n’est fait pour vous aider vraiment.
On vous avertit : si vous portez l’affaire devant les tribunaux, vous risquez de perdre.
On vous dit que c’est à vous de prouver le harcèlement, alors vous doutez. Encore. Et encore.

Et moi, je n’ai rien trouvé.
Rien qui puisse vraiment m’aider.
Alors à la fin de ma carrière, j’ai subi.
J’ai accepté l’inacceptable.

J’ai supporté les humiliations, jour après jour.
J’ai été brisée, au plus profond de mon être.
Et puis, le jour redouté est arrivé : mise à la porte.

Je pensais être forte.
Je pensais pouvoir y échapper.
Mais non.
On ne gagne pas.

Alors maintenant… c’est le temps de guérir.
De comprendre.
Et malgré tout ce que j’ai vécu, malgré tout le mal qu’on m’a fait, j’ai toujours ce désir d’aider les autres.
C’est pour ça que j’ai créé ce site.

Je ne suis ni avocate, ni juriste.
Je suis juste une personne ordinaire, qui a beaucoup cherché, et peu trouvé.
Peut-être que mon expérience, mon écoute, ma présence, peuvent vous apporter un peu de soutien, ou de réconfort.

Car quand on est victime de harcèlement moral, c’est toute votre essence qui est détruite.
Votre joie de vivre.
Vos valeurs.
Vos croyances.

Et si je peux aider ne serait-ce qu’une seule personne à se relever… alors ce sera, sans aucun doute, la plus grande victoire de ma vie.